L’énergie est l’un des plus grands défis que l’humanité aura à relever dans les prochaines années.
Que l’on parle efficacité, transition, ou compétitivité, la question énergétique est devenue centrale dans de nombreux débats de société.
Sujet éminemment politique, enjeu évidemment géopolitique, l’énergie a aussi une dimension technologique et industrielle extrêmement forte.
La consommation d’énergie dans l’industrie
La consommation d’énergie de l’industrie représente aujourd’hui 1/5 de la consommation finale d’énergie en France.
Les filières les plus consommatrices d’énergie
En effet, les 5 filières les plus consommatrices d’énergie en France sont les suivantes :
- l’industrie du papier et carton,
- l’industrie agro-alimentaire,
- mais aussi, l’industrie du caoutchouc, plastique, et autres produits minéraux non métalliques,
- la métallurgie,
- et enfin l’industrie chimique.
La réduction de la consommation d’énergie
Cependant on observe une réduction de la consommation d’énergie par l’industrie. Cela s’explique d’une part par la baisse de la production industrielle, mais aussi et surtout par l’amélioration de l’intensité énergétique du secteur. Notamment grâce à l’innovation technologique dans les systèmes de production.
- Concernant l’éclairage :
> détecteurs de présence sur les dispositifs d’éclairage,
> tubes fluorescents haut rendement T8, maîtrise de l’éclairage (mesure luxmètre, plan de remplacement, localisation des points d’éclairage…).
- Pour les fluides :
> détection et annulation des fuites de fluides (eau, air…),
> économiseurs sur les effluents gazeux de chaudière de production de vapeur,
> maîtrise de l’eau chaude (absence de chauffage en heures creuses par exemple).
- Concernant le bâtiment :
> maîtrise du chauffage des locaux (surface optimisée, hauteur sous plafond, source d’énergie, régulation, pertes de charge dans les canalisations, etc.),
> isolation thermique.
- Pour les machines :
> optimiser les systèmes selon l’application plutôt que les composants considérés isolément,
> récupération de chaleur sur les compresseurs d’air comprimé,
> faire un suivi en temps réel des consommations énergétiques.
Les enjeux de l’industrie durable
« L’industrie est un secteur central à mobiliser et à accompagner » pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique, affirme l’Ademe.
En effet, tendre vers une industrie durable présente un double enjeu :
- mettre en place des modes de production plus respectueux de l’environnement et soucieux du progrès social.
- inventer les innovations, technologiques ou non, qui rendront possible la croissance verte.
Autrement dit, la notion d’industrie durable porte sur les process mis en œuvre dans l’industrie et non sur les seuls biens et services mis sur le marché (les questions de cycle de vie et d’éco-conception y ont donc toute leur place).
Ainsi, s’engager dans une démarche vers une industrie durable constitue un facteur de compétitivité, celle-ci étant largement liée à l’innovation.
Les enjeux de l’industrie verte
L’industrie verte se concentre sur la réalisation de profits tout en ayant un impact négligeable (voire bénéfique) sur l’environnement.
Les leaders de cette industrie font du développement durable une considération clé dans la prise de décision au sein de l’organisation. Ils s’efforcent de réduire au minimum l’utilisation et la production de produits chimiques nocifs, de déchets dans la livraison de leurs biens et services.
Consciente de l’importance des ressources naturelles en déclin de notre planète (ou peut-être des opportunités économiques que cela crée), l’industrie verte cherche à répondre aux demandes d’aujourd’hui sans compromettre les besoins de demain.
Les démarches peuvent avoir différentes dimensions : les grandes usines peuvent installer des panneaux solaires pour réduire les coûts d’énergie, tandis qu’un restaurant local peut livrer à bicyclette pour réduire les émissions de gaz.
Quoi qu’il en soit, de plus en plus d’entreprises prennent des mesures, petites et grandes, en faveur d’une plus grande durabilité.
A l’échelle des entreprises, un grand nombre d’actions sont à notre portée, notamment dans les bureaux :
- Éteindre les lampes,
- Opter pour du papier recyclé,
- Mettre les ordinateurs en veille quand ils ne sont pas utilisés,
- Recycler les gobelets de la fontaine d’eau, ou mieux, offrir des contenants durables aux collaborateurs,
- Imprimer en recto/verso,
- Baisser le chauffage,
- Instaurer le tri sélectif,
- Ne pas surchauffer ou abuser de la climatisation,
- Remplacer le matériel (imprimantes, ordinateurs…) pour des modèles moins gourmands et le recycler dans un circuit de deuxième main.
Si le tri est rapidement entré dans les pratiques, la sensibilisation au co-voiturage s’avère plus long à mettre en place.
Ce sont autant de gestes simples qui mis bout à bout auront un impact autant sur la facture que sur la planète.
La démarche est progressive et tend vers une nouvelle culture d’entreprise.
Les enjeux de l’industrie bleue
Avec 3 500 km de côtes, la France métropolitaine bénéficie de conditions géographiques très favorables au développement de l’éolien en mer. C’est le 2ème gisement éolien d’Europe, derrière la Grande-Bretagne et devant l’Allemagne.
Voici la cartographie des zones de développement de l’éolien en mer en France.
3 896 MW d’éolien posé en mer sont actuellement en cours de développement au large des côtes françaises.
Encore très peu développé, l’éolien en mer représente seulement 0,3% de l’électricité produite dans le monde.
Mais il offre un « potentiel quasi illimité », avance Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans un rapport publié fin octobre, cette organisation basée à Paris prédit ainsi une forte accélération des investissements dans le secteur, en particulier en Europe et en Chine. D’ici à 2040, l’éolien offshore pourrait même devenir la première source d’électricité sur le Vieux-continent.
Ferchaud prend plaisir à participer régulièrement à des projets d’éolien en mer et ainsi oeuvrer au développement durable.
L’innovation industrielle, la clé de voûte de la transition énergétique
Un nouveau mix énergétique français
Les nouveaux modes de production et de consommation de l’énergie sont une opportunité pour les industriels.
En effet, après le boom du solaire et de l’éolien, d’autres énergies viennent diversifier le mix énergétique français :
- La biomasse : dans le domaine de l’énergie, la biomasse est la matière organique d’origine végétale, animale, bactérienne ou fongique, utilisable comme source d’énergie.
- L’hydrogène : c’est un élément naturel qui peut être extrait à partir d’autres molécules telles que l’eau. Par exemple à partir des énergies renouvelables par électrolyse ou à partir d’autres sources d’énergies, telles que le gaz naturel ou le pétrole, par reformage.
- La chaleur fatale : c’est la « chaleur générée par un procédé qui n’en constitue pas la finalité première, et qui n’est pas récupérée ».
- Le biométhane : c’est un gaz très riche en méthane provenant de l’épuration du biogaz issu de la fermentation de matières organiques.
- L’autoconsommation collective…
Les technologies et les projets se multiplient pour penser l’énergie autrement !
Les avantages de l’innovation pour l’industrie
Une entreprise qui réussit à innover est une entreprise flexible et agile. Les entreprises qui innovent ont de meilleurs résultats à moyen et à long terme. De plus, cela assure non seulement la position concurrentielle de l’entreprise, mais aussi sa pérennité.