L’impression 3D, cette technique de fabrication additive par projection de résine, de plastique ou même de métal en couches successives à partir de plans 3D, permet de produire, en petite quantité et sans usine, toutes sortes d’objets sur mesure.
Elle se révèle aujourd’hui particulièrement utile dans la lutte contre le Covid-19 en permettant de fabriquer des visières de protection, des poignées de portes sans contact ou encore des valves pour transformer des masques de plongée en accessoires de respiration artificielle.
Les initiatives des particuliers grâce à l’impression 3D
Depuis le début du confinement, une multitude de particuliers fabriquent du matériel de protection (visières, masques, respirateurs…), pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
En effet, face au manque de matériel de protection des soignants, il faut redoubler d’inventivité. Depuis le début du confinement, les initiatives solidaires fleurissent, largement relayées sur les réseaux sociaux. Parmi elles : Les Visières de l’Atlantique , en collaboration avec le Fab Lab de Saint-Nazaire.
Les particuliers qui ont une machine à la maison sont appelés à en faire bon usage, en fabriquant ces visières et les livrer gratuitement aux hôpitaux et médecins de leur région. ????
Fabrication de visières de protection
Les initiatives des entreprises grâce à l’impression 3D
Les entreprises spécialisées dans l’impression 3D
Les premières entreprises à monter au créneau sont des services d’impression 3D, disposant de nombreuses machines.
Alors pourquoi ne pas les faire tourner pour créer des pièces utiles à l’hospitalisation des patients ? Parmi celles-ci, on peut ainsi citer :
- Silex3D Print qui propose son aide,
- ainsi que le groupe ERPRO,
- TH Industries,
- Gryp3D,
- MK3D
- ou encore BombyxProd.
De plus, le secteur de la fabrication additive a aussi besoin d’experts en modélisation !
Car si les équipements sont rendus disponibles, il faut assurer toute la partie conception : déjà plusieurs dessinateurs industriels se sont manifestés pour produire des fichiers STL, notamment au sein de la communauté 3Dnatives.
L’initiative des grandes entreprises
Un consortium de quatre grands groupes industriels français va fabriquer 10.000 respirateurs d’ici mi-mai, a annoncé Emmanuel Macron.
Face à la propagation de l’épidémie de coronavirus en France, nos multinationales montent au créneau. Un consortium mené par Air Liquide et constitué avec trois autres grands groupes industriels (le spécialiste des équipements électriques Schneider Electric, l’équipementier automobile Valéo et le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën) s’est créé avec l’objectif de fabriquer « d’ici mi-mai 10.000 respirateurs » pour équiper les hôpitaux débordés par les cas graves de malades contaminés par le coronavirus, a annoncé mardi Emmanuel Macron.
Mais en attendant que les géants de l’industrie commencent à livrer ce matériel, les initiatives se multiplient dans le domaine de la fabrication additive.
Avec l’aide du groupe Kering qui va l’aider à financer un parc de 60 imprimantes 3D installées à l’hôpital Cochin, l’AP-HP annonçait, le 1er avril, qu’elle va fabriquer des visières de protection pour le visage, des valves pour respirateur artificiel d’urgence, du matériel d’intubation, des masques, des poignées de porte…
L’AP-HP va imprimer en 3D les équipements qui manquent dans ses hôpitaux grâce au groupe Kering.
L’évolution de l’impression 3D en raison de la lutte contre le Covid-19
Bien que l’industrie traverse une période d’inquiétude inédite, la plupart des acteurs français de l’impression 3D se sont rapidement réorganisés et mis en place plusieurs projets de solidarité, notamment dans le secteur médical.
La fabrication additive a démontré la carte qu’elle pouvait jouer sur les chaînes d’approvisionnement, affichant sa flexibilité et sa capacité à produire localement, au plus près de ceux dans le besoin.
L’entreprise CoreTechnologie, éditeur de logiciels de CAO a confié : “L’industrie de l’impression 3D est selon nous en phase de préparation de croissance. L’intérêt est là, les cas d’utilisation potentiels y compris à grande échelle se développent. Le déploiement est à venir.”
Chez Ferchaud, nous avons investi dans une imprimante 3D à double tête, de manière à réaliser des pièces plus complexes et de plus grande dimension. Nos dessinateurs au sein du bureau d’étude vont adorer faire marcher leur créativité, tout en s’appuyant sur leur expertise technique pour trouver des solutions de protection innovantes, face au Covid-19. ????????
Pour en retrouver plus à ce sujet : https://www.usinenouvelle.com/recherche=impression+3D+coronavirus